Une putain de semaine pour les comédies. Franchement, c'était le grand chelem, le défilé, on dirait que les chaînes se sont passés le mot pour balancer au même moment le top du top. Bon, je m'excite, voyons voir ça dans les détails mais pas trop non plus car on est déjà dimanche soir et cet épisode de Broadchurch va pas se regarder tout seul.
It's Always Sunny In Philadelphia S10E02 The Gang Group Dates
Après un season premiere qui repoussait les limites de l'alcoolisme du gang, cet épisode explore plus en profondeur leur manque total de savoir-faire en tant qu'humain. C'était à prévoir à partir du moment où ils se mettent en tête d'organiser du speed-dating au Paddy's et que ces interactions sociales deviennent un prétexte pour être le plus ignoble possible, sans jamais s'en apercevoir. À force de se mettre la planète entière à dos, vivre en société devient mission impossible et, chaque année, le gang aggrave son cas. Ici, Dee passe en deux jours d'une relation stable à une mante religieuse qui gâche toute chance de bonheur amoureux. Dennis accède à un nouveau stade dans sa carrière de psychopathe sexuel à partir du moment où son ego est noté via une application et que, plus vulnérable que jamais, il explose de rage. "I will RAPE you all! I will RAPE you in your sleep!". Il suffit de changer une lettre et c'est le drame. Et puis on a le duo Mac/Charlie, coaché par Frank qui n'arrive pas à garder son "cock ring" en place, qui pourrait être attendrissant s'il n'était pas aussi creepy. Qui plaindre ? Le gang ? La serveuse ? La ville entière de Philadelphia ? Moi je me plains pas, je ris toujours autant, ça fait dix ans et je ris toujours autant putain.
Mom S02E11 Three Smiles And An Unpainted Ceiling
La dernière fois, je réclamais la promotion de Kevin Pollak au sein du casting principal. C'était bien parti et la première partie de cet épisode va vraiment dans ce sens : Alvin s'installe auprès de sa famille, s'engage auprès de Bonnie et le couple semble plus amoureux que jamais. C'était trop beau pour être vrai et cette putain d'artère a fini par lâcher. Oui, cette semaine, Mom a tué un personnage et elle l'a fait avec panache, en se reposant entièrement sur le talent de ses deux actrices principales. Allison Janney dont le choc se transforme rapidement en rage avant de redevenir de la tendresse. Anna Faris qui ne sait pas comment réagir et finit par éclater en sanglots dans les bras de sa mère. Aborder le thème de la mort, comme aborder celui de l'alcoolisme ou de la misère, n'est pas suffisant pour que les scénaristes fassent un break avec l'humour gras et les répliques bien senties. Une fois le choc passé, l'équilibre est rapidement trouvé entre une belle sensibilité et une légèreté qui est la bienvenue. Elle a des couilles cette série et ne semble pas avoir l'intention de se reposer sur un status-quo qu'il aurait pourtant été facile d'installer et d'exploiter à outrance. Si je regrette un peu de ne pas pouvoir assister à plus de stabilité en compagnie du très bon Pollak, j'applaudis cette prise de risques qui est forcément payante car elle aura forcément des conséquences. La scène la plus forte reste celle où on se rappelle la lutte quotidienne des deux femmes, bouleversés face à un verre qu'elles ne toucheront pas. Pour l'instant.
Parks & Recreation S07E04 Leslie And Ron
D'abord, un petit mot sur "William Henry Harrison", un très bon épisode, qui sait utiliser les bizarreries de Pawnee et son historique pas comme les autres pour créer du gag et exploiter la galerie de personnages à la Simpsons sans trop tirer sur la corde. Si je commence déjà à en avoir un peu marre de l'éternel quête de soi d'April, je suis pas prêt de me lasser du duo formé par Ben et Terry et l'affrontement entre Ron et Leslie créait des enjeux proches des personnages (plus qu'une énième campagne électorale en tout cas). Et pourtant, je ne suis pas mécontent de voir leur différend se régler dès l'épisode suivant, l'un des meilleurs de la série, je vais pas avoir peur de le dire. Comme son titre l'indique, c'est un pur hommage à la relation central de la série, à ce ying/yang sur lequel les scénaristes ont toujours su se reposer pour retrouver un peu d'équilibre. On peut toujours compter sur ces deux là pour les moments les plus drôles ou les plus émouvants de la série alors quand on les enferme malgré eux dans un huis-clos sensé les réconcilier, c'est l'occasion parfaite pour nous offrir un best-of Ron/Leslie, sans avoir recours à un clip-show. On revisite l'histoire de la série avec de sympathiques clins d’œils, on comble les trous entre 2014 et 2017 avec malice et on se rappelle à quel point on a pu aimer Parks & Rec quand elle était au top. Cet épisode était au top. Il m'a fait rire et même pleurer parce que c'est pas tous les jours qu'on voit Nick Offerman pleurer. Michael Schur nous a pondu un script merveilleux où ses deux acteurs se sont éclatés comme des gamins, avec sûrement l'émotion de la fin de tournage approchant en prime. On ressent tout ça et on se retrouve devant des potes, plus seulement des personnages vieillissants. Si l'ultime saison se poursuit dans cette veine, ce sera une bien belle récompense à notre fidélité.
En vrac / Tandis que Portlandia a pondu son premier épisode convaincant de la saison en se recentrant autour d'une thématique (l'hôpital) plutôt que des personnages supportant mal le format long, Broad City a réussi à faire rire en évoquant esclavage moderne, obésité et Lady Gaga. Cougar Town n'était pas en reste avec un épisode solide qui parlait, bien entendu, d'amitié et d'alcool. Togetherness s'est montrée bien moins agaçante avec son deuxième épisode, il faut croire que, comme prévu, les personnages me font doucement de l'effet (et cette scène de sexe pimentée était épique !). Quand à Workaholics, ils parviennent à nous refaire le coup de l'épisode de catch (que IASIP avait déjà réussi haut la main) sans tomber dans la redite et en invitant une guest-star dont je ne dévoilerais pas le nom pour vous laisser l'effet de surprise. Les comédies de la FOX étaient en pause cette semaine mais, qui sait, peut-être que New Girl et Brooklyn 99 auraient pu briller à nouveau. Et je termine avec un sentiment plutôt positif quand au retour de Justified, centré comme prévu autour des antagonistes Raylan/Boyd, marquant l'arrivée prometteuse de Garret Dillahunt et une belle conclusion à l'arc un peu inégale de Dewey Crowe. Et j'ai même pas envie de parler de Parenthood parce que j'en ai encore les larmes aux yeux et que je reviendrais me larmoyer suite au final, jeudi prochain.
En attendant, n'hésitez pas à rire, il y a de quoi faire. Et quand il y aura plus de quoi faire, faîtes comme moi : replongez-vous dans Cheers !
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