Court résumé : La Easy Company débarque en Allemagne et se retrouve confrontés à l’Holocauste lorsque des soldats découvrent un camp de concentration au milieu d’une forêt…
Mon avis : Tout commence par des violons. Normal pour un épisode qui se veut l’un des plus forts, émotionnellement.
La Easy est installée en Allemagne et s’en donne à cœur joie. Des scènes légères qui font plaisir à voir, où les soldats prennent un repos mérité (Luz et Perconte explorant la campagne, Speirs volant de l’argenterie). De son côté, Nixon est en pleine dépression, ne pouvant mettre la main sur son whisky favori. On en apprend plus sur lui : sur son divorce, sur le fait qu’il n’a pas tiré une seul balle depuis le D-Day. Ron Livingston excelle dans son rôle. Tout semble aller pour le mieux dans cette première partie d’épisode, même si on sent que les soldats veulent rentrer chez eux. Comme l’explique Perconte à un nouveau qui veut voir du combat, il ne comprend plus vraiment les raisons pour lesquelles il se battent. C’est véritablement la question (et le titre) de cet épisode. Après bientôt un an de conflit, quelle est la finalité de toute cette violence ? La réponse va arriver sans prévenir dans la deuxième partie de l’épisode…
C’est lors d’une patrouille que Perconte, Bull et Luz découvrent un étrange endroit au milieu de la forêt. Toute la compagnie vient ouvrir les portes de ce qui semble être un camp d’extermination nazi. Il faut imaginer la stupeur que doivent ressentir les soldats en découvrant une horreur inimaginable, en secourant ses hommes mourrants, en réalisant (inconsciamment) que leur lutte n’a pas été vaine. Les réactions sont juste et poignantes, et cette scène, qui aurait pu tomber dans l’excès, touche là où il faut, grâce à une reconstition fidèle, et à un parfait mélange entre la musique et la réalisation. On est tenté de pleurer avec Liegbott lorsque le soldat, lui-même juif, doit annoncer aux prisonniers de retourner à l’intérieur du camp pour pouvoir les soigner. Plus tard, ce seront les villageois allemands, jouant les innoçents concernant l’existence du camp, qui viendront enterrer les corps, dans une scène troublante et déchirante. Des images qui resteront gravés à vie dans la mémoire de ces soldats, qui n’imaginaient pas de telles choses possible, lorsqu’ils ont posé le pied en Europe pour la première fois. La guerre se termine, mais la folie des hommes est éternelle.
Et tout se termine par des violons. Une scène comtemplative, réunnissant plusieurs survivants de Toccoa. Nixon annonce à ses hommes le suicide d’Hitler. La guerre est-elle terminée pour de bon ? Réponse dans le dixième et dernier épisode.
Mention spéciale aux acteurs qui nous livrent une belle performance, tel Ross McCall (Liegbott). Il ne reste plus qu’un épisode et il sera triste de quitter ces soldats que l’on suit depuis le début.
Pour conclure, « Why We Fight ? » est l’un des meilleurs épisodes de la série. La télévision dans ce qu’elle peut offrir de mieux. Un témoignage poignant qui vous prend aux tripes et dont on ne ressort pas indemne.
A voir absolument.
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