Quel plaisir de retrouver Mad Men ! La première saison m'avait entièrement conquis et j'espère que celle-ci sera à la hauteur. Ce n'est pas évident puisque de nombreuses séries déçoivent et relâchent leur efforts en deuxième saison (Friday Light Night, Lost, Heroes).
Nous passons directement de Thanksgiving 1960 à la Saint Valentin 1962. Quinze mois ont passés et la mode est aux Kennedy et au Pepsi. Mais étrangement, je trouve que les personnages n'ont pas évolué tant que ça. Juste ce qu'il faut. Don Draper, comme annoncé en fin de saison dernière, redevient l'époux modèle, prenant soin de sa famille. Il prend également soin de sa santé, puisqu'une visite médicale lui apprend qu'il doit surveiller sa consommation d'alcool et de cigarettes. Son passé ne semble plus autant le hanter, et il n'a plus d'amantes à notre connaissance. Roger lui aussi a décidé de chérir sa femme, même s'il a du mal à ne pas être tenté par Joan (plus belle que jamais). Mais Joan a un fiancé désormais, elle aussi s'est (visiblement) assagie. Tandis que Pete pense plus à sa carrière qu'aux désirs de sa femme, Peggy s'acquitte de ses nouvelles fonctions avec une froideur étonnante, comme si elle voulait se protéger des mysogynes environnants. Qu'est-il arrivé à son bébé ? Aucune réponse pour l'instant.
De nombreuses questions soulevés la saison précédente reste en suspens (comme l'homosexualité de Salvatore qui a désormais une petite amie) et on ne trouve pas de réponse. Comment Don est-il devenu le mari parfait ? Comment Roger et Joan ont mis fin à leur relation ? La femme d'Harry sait-elle qui l'a trompée ? Et combien de temps Paul a mis pour faire pousser cette barbe ? Les changements les plus important, on les trouve dans la société. Kennedy est partout et les femmes qui le voyaient auparavant d'un mauvais oeil sont désormais jalouse de Jackie Kennedy (tout comme Salvatore d'ailleurs !). Je sens que Betty ne va pas tarder à se coiffer comme elle. La série montrera-t-elle la crise des missiles de Cuba ?
Chez Sterling&Cooper, ça bouge également avec l'installation d'une belle et moderne (et encombrante) photocopieuse. Joan s'en servira finalement pour donner une leçon d'humilité à Peggy, devenue un peu trop arrogante à son goût. De son côté, Don a une nouvelle secrétaire qui a peu confiance en elle. Et le nouveau chargé des finances, Duck Phillips (interprété par le très bon Mark Moses) veut imposer ses nouvelles règles. Il se retrouve très vite confronté à Don, qui reste un agent publicitaire de talent, qui nous prouve encore une fois son formidable potentiel.
J'aime toujours beaucoup Don, même si je le trouve un peu effacé dans cet épisode, un peu assagi. Même chose pour Pete, moins agressif qu'auparavant. Roger est peu présent, Betty est toujours troublante, Paul est un peu mis en avant, tout comme Joan, mais c'est tout. Et Peggy commence à m'agaçer, je n'aime pas son nouveau comportement. Mais comme c'est souvent le cas dans Mad Men, les relations entre ces personnages vont évoluer de manière subtile et peu rapide, jusqu'à ce que les tensions arrivent à leur paroxysme. Il suffit d'être patient et de savourer chaque moment. Tout a son importance mais la série ne nous donne pas ce que nous voulons si facilement...
Mention spéciale à la scène d'ouverture sublime, avec la matinée de chaque personnage collant parfaitement à la musique.
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