Walton Goggins ne cesse de me bluffer, à mesure que Shane n'en finit plus de sombrer. Quand il débarque à l'hôpital, défiguré, j'ai bien cru qu'on allait le perdre, qu'il avait décidé d'en finir. Mais non, c'est le beau-père de la gamine qu'il se tape depuis quelque temps qui l'a amoché, je n'y avais même pas pensé. Il ressemblerait presque à Lem après l'explosion de la grenade désormais ! C'est certes mérité mais on aurait encore une fois presque de la peine pour Shane, qui ne cesse de s'enfoncer un peu plus dans la merde : son mariage qui s'écroule, sa dépendance aux anti-douleurs, ses tentatives de suicide... Quand il demande à Vic s'il a déjà eu envie de tout avouer, on sent bien que Shane craque et n'a jamais eu les épaules pour supporter la vie qu'il a choisi et pour égaler son mentor. La vérité est trop dur à supporter, et il se retrouve face à une impasse. Même s'il avoue le meurtre de Lem à Mara, celle-ci risque de le mener encore plus bas et le pire attend Shane au tournant. Il ne sera jamais Vic et n'a plus la force de vouloir le devenir, il est trop fatigué, pas assez intelligent pour s'en sortir par le mensonge. J'ai remarqué avec cet épisode que Vic a également été un survivant, laissant ses coéquipiers prendre les coups pour lui : Lem alors qu'il voulait fuir cet univers malsain, Shane au bout du rouleau, Ronnie (désormais rasé de près) dont les cicatrices laissé par Armadillo sont encore bien visibles. Et lorsqu'il apprend que Guardo n'est pas responsable de la mort de Lem, on sent que le pire risque d'arriver très vite. Shane est pris au piège, il va devoir en finir ou fuir, et mon coeur palpite déjà rien que de penser à la suite des événements...
Parallélement, Vic a une vision de son futur et de son passé, par l'intermédiaire de Joe Clark, son ancien coéquipier, joué à nouveau par Carl Weathers (un bel exemple de continuité !). Ce dernier lui demande de l'aide concernant un nouveau job, qui lui permet d'arrondir les fins de mois suite à une retraite anticipée et non rémunérée. Si Claudette parvient un jour à pousser Vic à la retraite, il risque de finir ainsi et en prend conscience en voyant la vie misérable de Joe, qui utilise encore la violence pour arriver à ses fins, en compagnie de son abruti de coéquipier. Si Shane souffre d'avoir eu Vic comme modèle, le modèle de Vic montre à ce dernier toutes les limites de la violence froide et irraisonné. Pour une fois, Vic se montre réfractaire à cette barbarie et nous montre une nouvelle facette de sa personnalité complexe. Il a d'un côté la nouvelle Strike Team mené par Hyatt et rejoint par un Julien qui manque de carrure, ses coéquipiers qui souffrent de subir les conséquences de ses actes, et un futur peu réjouissant. Quoi qu'il arrive, tout cela risque de mal finir...
Au Barn, une Claudette un peu effacé mais toujours aussi géniale envoie balader un Aceveda toujours aussi avide de pouvoir, qui utilise le meurtre des mexicains à des fins politiques. Cette enquête, qui mène à une guerre entre Mexicains et Salvadoriens, mènent également Vic sur de nouvelles pistes concernant la mort de Lem, et semble lancer la saison sur une nouvelle lançé, plus palpitante que jamais. De leur côté, Dutch et Billings trouvent le violeur en série, un homme qui a perdu sa fille et se venge sur d'autres fugueuses. Cette intrigue est rondement mené, aussi passionante que glauque, et nous montre un Dutch toujours aussi doué, et un Billings pas si mauvais qu'il en a l'air. Le tout est très bien intégré au reste de l'épisode, très bien équilibré, et réalisé avec qualité par Michael Chicklis lui-même. Parfait, encore une fois.
Un épisode au titre approprié, tant les fantômes ne cessent d'hanter des personnages au destin de plus en plus imprévisible. Plus que cinq épisodes, c'est injuste ! J'en veux encore !
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