Excellente réplique qui donne son titre à un épisode pas entièrement convaincant, mais bien plus intéressant que son prédécesseur. Même si le tout manque de solidité, quelques scènes réussis me redonnent confiance en la série. Le problème, c'est que ces scènes ne sont pas toujours abouti et il manque une intrigue solide pour les relier entre elles.
Tourmenté par son ex-femme, Ray semble désormais projeter ses problèmes dans ceux de ses clientes et se transforme peu à peu en conseiller sentimental, à la recherche lui-même d'une réponse à ses questions. Sa relation avec Claire questionne à la fois l'éthique et les sentiments d'un Ray qui finit par choisir l'argent en sacrifiant un bout d'humanité. C'est une dimension très intéressante dans laquelle nous amène la série, mais elle survole son sujet et manque de profondeur pour vraiment nous émouvoir. À trop hésiter entre comédie et drama, la série passe à côté de belles opportunités de nous offrir des scènes magnifiques. Et elle comble son manque de finesse par une utilisation plus importante de la "musique de situation", pas aussi présente lors de la première saison. Mais bon, je ne vais pas cracher sur Edward Sharpe & The Magnetic Zeroes, un groupe que j'adore, un groupe à découvrir !
Je ne vois vraiment pas ce que Ray peut trouver en Jessica, qui malgré quelques scènes touchantes éparpillés depuis le début de la série, semble toujours un peu trop insipide. Il faut dire que l'interprétation inégale d'Anne Heche n'arrange rien. Heureusement que ses enfants, excellents portraits d'ados paumés, rattrapent le tout. Sa belle-mère est un sacré numéro également et la scène du bowling était vraiment fun. Je suis moins convaincu par un rapprochement entre Ray et Jessica, qui semble un peu prématuré et éparpille de nouveau la série de son sujet principal.
Pendant ce temps, le duel entre Tanya et Lenore s'intensifie au détour de scène tour à tour amusantes (Tanya ne perd pas de sa loufoquerie, dieu merci !) ou touchantes (la veuve au sapin de Noël). C'est bien plus intéressant que les bus de basket-ball. Si seulement la série pouvait exploiter une idée jusqu'au bout plutôt que de multiplier les pistes ! En effet, j'aime surtout lorsqu'Hung nous permet de découvrir des portraits de femmes troublés à travers les yeux de Ray et Tanya. Lorsque les personnages principaux hésitent entre leur nouveau rôle et leur véritable existence. Avec un peu de finesse, plus de solidité, je suis convaincu qu'Hung pourrait être autre chose qu'un bon divertissement.
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