C'est toujours sympa de pouvoir fêter Noël au mois de mai. Dommage que cet épisode peine vraiment à trouver son rythme. Si j'apprécie toujours autant la lenteur avec laquelle avance la série, la manière dont chaque intrigue est entremêlée apparaît ici trop bordélique et nous empêche de savourer à leur juste valeur des personnages très nombreux, au temps d'antenne très aléatoire.
C'est clairement Antoine qui est mis en avant ici alors que son groupe passe enfin de la salle de répétitions à la scène. L'audition de Sonny se passe mieux que je ne l'aurais pensé mais il n'est pas le premier choix et apparaît comme un plan B lorsque l'autre guitariste fait faux bond. Il fait un peu tâche dans le décor mais son manque de reconnaissance mis en parrallèle avec la carrière montante d'Annie a un côté touchant. On a des morceaux live plein d'énergie contrebalancé avec une mauvaise nouvelle qui nous rappelle que le thème de la saison est la violence grandissante à la Nouvelle-Orléans. Le nouveau travail d'Antoine peut également attirer notre attention sur l'éducation dans une ville en reconstruction. Espérons juste que, contrairement au personnage, le tout ne sera pas trop léger.
Alors que je croyais la revoir en ville, Janette est toujours à New York mais démissionne enfin de son poste. Plutôt que d'aller déverser son verre sur le critique, j'aurais aimé une vraie confrontation avec son chef démoniaque. Et une confirmation qu'elle entend bien revenir à la Nouvelle Orléans bientôt. Le charme de Kim Dickens permet de passer un bon moment dans la Grosse Pomme et sa rencontre avec Del, bien qu'anecdotique, m'a semblé tout à fait cohérente. Ce dernier continue d'être un génie du jazz moderne qui a plein de bonnes idées et là par contre, je suis perplexe car c'est complétement déconnecté du reste. Je préfère le voir fumer un joint avec son père dans la jolie dernière scène. Rien de neuf concernant Robert, toujours aussi grognon, peut-être en dépression, complétement désabusé. Je me demande si cette histoire de documentaire peut apporter du neuf.
De son côté, Davis se lance dans un label de bounce avec l'aide financière de sa tante, amusante bourgeoise. Il est toujours aussi maladroit, refuse de se faire à l'idée qu'il est un blanc fils de riches mais ses tentatives ne manquent pas de fun. Seulement, il suit le même parcours que l'an dernier à peu de choses près. Son couple avec Annie est juste un peu plus romantique que celui qu'il formait avec Janette d'ailleurs, mais il est également plus classique, moins passionnant. Je garderais juste ce joli réveil le matin de Noël avec le morceau de violon en guise de cadeau.
Malgré ce qui lui est arrivée dans l'épisode précédent, Ladonna est en retrait. Quand à Toni, elle continue son enquête et j'ai beau adoré Melissa Leo, j'ai du mal à m'intéresser à son jeu de questions-réponses sans fin avec la police. Même pas une scène en compagnie de Terry pour rendre les choses plus pimentés. Et Hidalgo, je l'aimais bien jusque là, mais son arrogance a ses limites et je sais pas trop pourquoi, mais il commence à m'agacer.
Un Noël pas si joyeux et un épisode qui manque d'unité. Mais rien de grave car la magie de l'ambiance et de la musique opère toujours. J'aimerais juste que les intrigues prennent plus d'ampleur dans les épisodes à venir.
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