L'un des problèmes de Scrubs (et après promis, j'arrête de comparer les deux séries), c'est qu'au bout d'un moment, la séparation des intrigues et des personnages devenait une routine qui enlevait au show son énergie et empêchait un excellent cast d’interagir tous ensemble. Bill Lawrence l'a bien compris et il ne se passe pas un épisode de Cougar Town sans que tout le monde soit réuni chez Jules ou dans le bar de Grayson, ou sur le bâteau de Bobby. De nombreux lieux sont là spécialement pour nous offrir des scènes de groupes où il devient facile d'enchaîner les dialogues savoureux et de nous montrer une équipe pleine de bonne humeur contagieuse. Ces deux épisodes nous montrent que cette particularité n'empêche pas certains duos de fonctionner très bien dans leur propre intrigue. L'important, c'est l'équilibre et le fait que forcément, à un moment donné, tout va se recouper et tout le monde sera ensemble autour d'un verre de vin.
Du coup, contrairement à Scrubs où il était difficile d'aimer Elliot autant que Carla (par exemple), je n'ai pas de personnage favori dans Cougar Town, tout le monde est essentiel à la dynamique du Cul-de-Sac. C'est Travis qui est mis en avant ici, alors qu'on voit enfin les conséquences de sa rupture avec Kirsten. Il plonge dans une dépression qui est un excellent prétexte pour le garder auprès des autres plutôt que de le renvoyer à l'université. C'est crédible et on ne peut pas se plaindre d'avoir le droit à plus de Travis, même si avec ses talents d'imitateur, Grayson serait une bonne alternative ! Les scénaristes en profitent pour nous montrer Bobby sous son jour le meilleur, celui du père attachant, et pour pousser à son paroxysme l'étrange relation entre Jules et son fils. C'est fait avec beaucoup d'auto-dérision (au vu des excellents génériques, la série n'a plus rien à prouver à ce niveau) et Courtney Cox peut jouer la folle qui veut tout contrôler sans jamais que ce soit poussif (contrairement aux débuts de la série). En plus, Ken Jenkins refait une apparition réussie dans le rôle du grand-père de Travis. En bref, cette intrigue exploite à merveille les différents protagonistes et nous donne une impression de changement sans pour autant bouleverser la donne.
Afin de parfaite le tableau, de nouveaux running-gags sont intégrés avec une facilité déconcertante et Tom, le voisin un peu étrange, trouve véritablement sa place au sein du groupe. On en apprend plus sur la famille d'Andy et Ellie se nuance de plus en plus. Non, tout va pour le mieux. Les scénaristes parviennent même à tirer une intrigue géniale à partir du jeu "Penny Can", ce qui prouve la bonne santé de leurs gimmicks, capable d'avoir de la consistance même au delà d'une scène de transition légère. Et cela va sans dire, Busy Phillips m'a fait exploser de rire un bon nombre de fois tout au long de ces deux épisodes.
La saison se terminera avec un double épisode à Hawaï, et comme ce sera forcément un peu déconnecté du reste, je vais dès maintenant féliciter Bill Lawrence et son équipe pour avoir réalisé un quasi sans fautes cette année. Délire et tendresse avaient rarement été aussi bien mêlés sur le petit écran !
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