"That was "Symphony of the Destruction of All Humanity" . . . in E minor."
Et la destruction de toute l'humanité est synonyme pour Parks & Recreation d'un épisode très touchant, où l'apocalypse prochaine annoncée par la secte de Pawnee est l'occasion de confronter les personnages à ce qu'ils repoussent toujours au lendemain.
Pour Leslie, c'est sa relation avec Ben, la personne avec laquelle elle aimerait passer ses derniers moments sur Terre, qui flirte avec une journaliste (Shauna, encore un bel exemple de continuité) et s'éloigne peu à peu d'elle. Même si la Leslie enfantine et jalouse n'est pas la Leslie que je préfère (trop lié selon moi à la caricature qu'elle était lors de la première saison), j'avoue que la scène finale entre les deux anciens amants était parfaite pour le shipper qui sommeille en moi. Mais pas aussi bien que les confidences de Leslie à son patron. On a vu ça mille fois mais c'est toujours autant adorable de voir Ron conseiller un peu malgré lui son amie. Son attitude désinvolte et opportuniste face à la fin du monde était très drôle. La sagesse de Ron Swanson : "What religion am I? Well, I'm practicing none of your fucking business."
Histoire de conclure la saga Entertainment 720 en beauté, Tom et Jean-Ralphio organisent une fête apocalyptique et s'approprient les plus gros fous rires de l'épisode. Les scénaristes continuent de nuancer Tom et le retour de Lucy est pour cela prometteur. Même Jean-Ralphio a le droit à un moment d'émotion, très vite eclipsé par ses traditionnels âneries dont je ne me lasse jamais. En tout cas, Entertainment 720 aura exploité tout son potentiel et disparaît en beauté.
Tandis que Chris a une crise existentielle (amusante) et qu'Ann ne sait pas trop où se foutre (pauvre Rashida Jones), la meilleure partie de l'épisode revient à Andy et April, qui enchaînent avec fraîcheur et simplicité de courtes scènes concernant leur liste de choses à faire avant la fin du monde. Et nous rappellent à quel point ce couple spontané et plein d'innocence peut aussi bien nous faire rire que nous émouvoir. Ah, ce final au Grand Canyon, au petit matin... Une image forte qui conclut comme il se doit un chouette épisode, qui n'hésite pas à utiliser un montage sur fond de folk indé sans pour autant forcer nos émotions. C'était simple et juste beau (d'ailleurs, pour ceux qui veulent plus d'Andy et April en road-trip, rendez-vous sur le site de NBC pour une mini-série qui est consacré à leur petit voyage).
Si le monde se termine demain, Parks & Recreation aura été ma comédie favorite de ces dernières années. Il y a en a d'autres qui sont encore plus drôles ou plus ambitieuses, mais aucune d'entre elle n'a autant de coeur que celle-ci.
Commentaires
Enregistrer un commentaire