Un week-end à rallonge dans une chambre d'hôtel réunissant Will, Alicia, un honorable négociateur et une rivale féroce, c'est un peu mon idée d'un bon épisode. J'aurais presque aimé que l'on ait un véritable huis-clos pour rendre les choses encore plus tendues. Mais comme l'intrigue d'Eli et la compagnie de fromage était fun, je suis satisfait. D'ailleurs, j'ai trouvé raffraîchissant de ne pas avoir une quinzaine d'intrigues qui s'entremêlent constamment. The Good Wife est spécialiste de ce procédé mais pouvoir un peu respirer entre les scènes faisait du bien pour une fois, surtout que l'intrigue de l'erreur médicale était déjà bien compliquée à suivre.
Je ne suis pas un grand fan de Lisa Edelstein (je suis encore convaincu que son meilleur rôle est celui de la call-girl de Sam dans The West Wing) mais la revoir face à Josh Charles m'a rappelé de bons souvenirs datant de Sports Night (tiens, pourquoi pas une nouvelle intégrale pendant les fêtes ?). Plutôt que de mettre l'accent sur un triangle amoureux potentiel ou la romance fragile entre Will et Alicia, on a surtout un beau portrait de l'évolution de Will, de son passé et de ses contradictions. Et une Celeste un peu cliché dans le rôle de la mante religieuse, mais ça rend la victoire de Will encore plus jouissive au final. De plus, l'humanité du négociateur apporte une nuance intéressante au travail d'Alicia et de la firme d'avocats, dont les méthodes méritent d'être remises en question. Après, je ne suis pas convaincu que ramener Celeste chez Lockhart&Gardner soit une bonne idée mais si le personnage est moins stéréotypé "garce de service" et que Will ne retombe pas dans ses bras, pourquoi pas...
Comme je le disais plus haut, l'intrigue d'Eli n'a pas manqué de m'amuser tellement Alan Cummings est drôle lorsqu'il s'énerve. Le mettre dans une situation de crise où il peut se défouler sur des sous-fifres est un gimmick qu'utilise la série à outrance mais comme il travaille désormais pour Lockhart&Gardner, les enjeux ne sont plus les mêmes et le voir tenir tête à Diane ou collaborer avec Kalinda renouvelle l'intérêt du personnage. D'ailleurs, en parlant de Kalinda, elle partage une chouette scène avec un Cary très lucide et qui trouve les mots justes pour décrire les limites de notre chère enquêtrice... La brouille avec Alicia est toujours en filigrane, il faudrait juste ne pas trop la faire durer artificiellement...
J'allais presque oublier la partie avec Owen, que j'ai pourtant retrouvé avec joie tellement Dallas Robert rend le frère d'Alicia, à chacune de ses apparitions, aussi amusant que touchant. La confrontation avec Jackie était peut-être too much, mais la scène finale avec Alicia et la manière dont celle-ci s'inquiète pour son fils m'ont attendris.
Même si cette troisième saison n'est pas parvenu pour le moment à dégager un fil rouge solide, j'apprécie ce genre d'épisodes plus légers et faciles à digérer. "Get A Room" m'a rappelé pourquoi Julianna Margulies et Josh Charles sont parmi mes acteurs favoris à la télévision.
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