C'était presque parfait. L'épisode le plus rythmé, le plus drôle et le plus atypique de cette troisième saison. Avec une armée de Super Ray, un Jonathan plus maladroit et attachant que jamais, un George qui se réconcilie enfin avec sa fille et le trio réuni dans une scène d'action d'anthologie. Tout ça avec des répliques cultes et une réalisation léchée. Bref, je ne pouvais espérer mieux pour une fin de saison.
Sauf que, ce n'est pas la fin de saison, c'est probablement la fin de la série. HBO ne l'a pas confirmé mais au vu des audiences, de la carrière filmographique de Galifiniakis et de l'engagement de Ted Danson dans CSI, une quatrième saison tiendrait du miracle. Et si cet épisode est parfait pour conclure ce cycle de huit épisodes, il n'est pas une fin de série satisfaisante. Il aurait fallu s'arrêter sur la scène où tout le monde danse joyeusement au mariage, avec à la limite un ralenti façon Wes Anderson histoire de replacer Jason Schwartzman dans son élément (d'ailleurs, le rôle de Stacy Keach n'est pas loin d'un Royal Tenenbaum). Au lieu de ça, on a un twist final basé sur l'inceste et dont la moralité est : on a tous nos petits problèmes, que ce soit coucher avec des personnes agés ou avec sa soeur, mais tant pis, c'est la vie. Ce qui est, malgré toute l'absurdité qui faisait le charme du show, un peu problématique. Une suite pourrait vite résoudre ce petit malentendu mais rester sur cette impression serait dommage. Alors je vais tâcher d'oublier ce dernier échange entre Jonathan et Ray, et juste me souvenir du génie de cet épisode et des fous rires qu'il m'a procuré.
Et si je ne les revois jamais, ce trio va bien me manquer. Rarement une brochette d'acteurs aussi différents n'a autant détonné à l'écran et rarement un show n'a été aussi unique et surprenant. Bien sûr, dans sa totalité, Bored to Death est inégal, mais elle était tout de même une série qui assurait avec inventivité sa dose de fun, tous les automnes. S'il n'y a pas de quatrième saison, je m'en remettrais. Et s'il y a une quatrième saison, je serais ravi. À suivre ?
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