Des visages, joyeux ou tristes, des instants de vie qui résonnent sur nos vies, du Parenthood réussi. Il ne reste que quatre épisodes pour boucler un tas d'intrigues et l'ombre d'une quatrième saison plane cruellement tout au long de cet épisode.
Adam/Kristina/Haddie : Depuis sa rupture avec Alex, Haddie a été injustement reléguée au second-plan. Sa future entrée à l'université est alors l'arc idéal pour l'exploiter de nouveau correctement. C'est introduit ici avec beaucoup d'émotion, lorsque ses parents réalisent qu'ils ne pourront pas payer son entrée à Cornell (contrairement aux parents du Nard Dog). La réalité financière d'Adam et Kristina et le sentiment de frustration d'Haddie vis-à-vis des constants besoins de son frangin sont crédibles car installés depuis déjà un moment. Plutôt que de nous resservir l'adolescente en crise, on nous prouve qu'Haddie a bien grandi et accepte avec maturité la décision de ses parents, tout en étant légitimement attristée. Cela rend la promesse d'Adam encore plus bouleversante. D'abord parce que Peter Krause est un grand acteur. Ensuite parce que ses larmes sont justes et l'aboutissement d'un travail sur les personnages cohérent. Les scénaristes ont maintenant le choix : offrir à Haddie son rêve sans trop tomber dans la facilité, ou la garder à Berkeley dans une potentiel quatrième saison.
Crosby/Jasmine : Encore une intrigue qui prendra tout son sens en fonction du renouvellement de la série. Si la fin est proche, il s'agit peut-être des prémices de retrouvailles définitives entre Crosby et Jasmine. Si NBC est gentille, c'est surtout l'acceptation de la part de Jasmine d'un Crosby indépendant, capable de créer une nouvelle relation plus solide, alors qu'elle est encore en train de se chercher depuis leur rupture. Une réecriture du début de saison sauf que Lily est bien plus attachante que le docteur Joe. Et que je préfère largement la deuxième option car Lily me semble un meilleur choix pour Crosby et que je préfère voir Jasmine en mère célibataire, ce qui résonne plus avec ma situation. Parenthood, ça fonctionne aussi par l'identification.
Zeek/Camille : Et quand on voit ses grands-parents vieillir et attaquer l'ultime partie de leur vie, c'est difficile de ne pas être ému par ce que traverse Zeek. Lui refiler un problème cardiaque permet à la fois d'adoucir les traits du personnage, de lui donner un nouveau visage, sans rien perdre de son côté battant et spontané. Lorsqu'il propose à Camille une embarquée à travers le pays, j'ai presque cru voir une scène du final de la série. Cela aurait été une conclusion parfaite pour les deux personnages. Mais il y a encore beaucoup d'émotion à exploiter de cette nouvelle intrigue, comme le prouve déjà la courte scène avec Sarah qui m'a également fait pleurnicher comme un bébé. Parenthood a ce pouvoir de m'émouvoir bêtement.
Sarah/Drew : C'est toujours sympa de voir Sarah s'occuper un peu de son fils. Et comme c'était le cas avec Amber, elle le voit s'éloigner d'elle et c'est traité avec légèreté et justesse, comme toujours avec Lauren Graham.
Amber/Bob : Je suis plus méfiant concernant Amber. Bien sûr, elle est toujours adorable et je commence tout juste à digérer le fait qu'une campagne comme celle-ci peut exister et donner autant d'importance à une débutante comme elle. C'est plus Bob Little et les liens qui se tissent entre lui et la jeune fille qui me font peur. Une partie de moi se dit : "allez-y, mettez les ensemble, ça va être fun !", une autre se dit "non, surtout pas, ce sera débile, improbable et indigne du personnage d'Amber". Encore une fois, le fait d'avoir une quatrième saison ou pas me donnera tort ou raison. Pour l'instant, celle qui s'en sort le mieux dans cette intrigue, c'est Kristina, qu'il est toujours chouette de voir évoluer en dehors du cadre famillal et faire des discours maladroits !
Julia/Zoé : Toujours aussi peu passionnant mais moins insupportable que la semaine dernière. N'empêche, la série vaut mieux que cette intrigue en dents de scies. Vivement qu'elle accouche. Et que Joel et Sydney sortent de leur cachette...
Braverman of the Week : Adam et Sarah ont eu le droit à leur moment de gloire, comme d'habitude, mais je préfère valoriser le travail effectué sur Zeek, et la performance de Craig T.Nelson, qui brille depuis l'inoubliable "Road Trip". Et je décerne le second prix à Haddie, pour un bel exemple de maturité.
Bon, je sais que tout le monde s'en fout de Parenthood et la considére encore comme un drama mièvre et ennuyant, mais j'envoie une lettre à NBC ou bien ?
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