Oui, je vous avais prévenu et c'est maintenant inévitable : les reviews quotidiennes sont belles et bien du passé. Il fallait que je prenne une décision. Soit mettre le blog en hiatus complet, soit changer un peu la formule. Alors mes chroniques seront encore plus précipités et non exhaustives que d'habitude, j'aurais souvent un retard considérable sur le rythme de diffusion, mais au moins, vous aurez encore la chance de pouvoir me lire au moins une fois tous les huit jours. Je vous imagine déjà en train de passer votre dimanche à rafraîchir la page en attendant comme des fous votre dose de Dylanesque. Comment ? Oui, bien sûr que le concept est pompé sur celui de pErDUSA. Et alors ?
Par contre, je m'engage (et je vais sûrement le regretter) à vous offrir une véritable chronique de chacun des épisodes de la cinquième saison de Mad Men. C'est la série qui est à l'origine de la création de ce blog et c'est celle que j'attends avec le plus d'impatience cette année et dont j'aurais sûrement beaucoup choses à dire.
Si vous voulez encore plus de Dylanesque, inutile de rappeler que je suis également actif sur les réseaux sociaux. M'enfin je le rappelle tout de même : Twitter/Facebook.
30 Rock 6x10-6x12
Même si elle n'atteint pas les sommets de drôlerie ou d'inventivité de la cinquième saison, 30 Rock est en ce moment dans une bonne période. Elle n'a rien à prouver, rien de nouveau à raconter, mais parvient à trouver chaque semaine de quoi nous faire rire, de quoi décliner la même formule à l'infini en misant tout sur le timing comique de son cast. Et comme Alec Baldwin semble toujours aussi investi, c'est réussi. Son combat avec sa nemesis de quatorze ans ou sa crise existentielle alors qu'il joue à un jeu de plateau sont de grands moments qui nous font totalement oublier la redondance des questionnements du personnage. Même chose pour Liz qui a enfin trouvé une sorte de stabilité de couple avec un Marsden fatiguant, mais parvient à pimenter les choses avec l'éternel Dennis, qui fait un retour remarqué à l'occasion de la Saint Patrick. Jenna et Tracy rivalisent d'absurdité pour mon plus grand plaisir et même Kenneth remonte dans mon estime. Oui, vous avez bien entendu. Il faut dire que Hazel (pauvre Kirsten Schaal) est déjà un tel boulet que, en comparaison, j'accueille Kenneth à bras ouverts. Ses nouvelles fonctions lui permettent d'évoluer dans un registre différent et il était plus que temps. Bref, je m'amuse. Je ne me pose plus vraiment de questions. Que la série soit renouvellé ou pas, peu importe. Elle est cool en ce moment, c'est tout ce que j'ai à en dire.
Community 3x11
Je n'ai pas grand-chose à dire sur le retour de Community. Je me suis surpris moi-même à ne pas avoir attendu ce jour béni avec une véritable impatience, à avoir presque oublié que NBC avait donné une seconde chance au show. J'ai attendu des jours avant de retourner à Greendale et une fois sur place, je me suis un peu ennuyé. Je n'ai pas vraiment retrouvé l'attachement habituelle aux personnages ou la drôlerie et la créativité habituelle. Je me suis senti détaché de tout et j'ai oublié l'épisode en quelques secondes. Donc je préfère ne pas en parler et attendre le prochain pour me replonger dedans avec, je l'espère, de l'enthousiasme.
Cougar Town 3x05
Mes récents problèmes d'ordinateur ont eu au moins un bénéfice : j'ai évité tout spoiler pendant une bonne semaine. Du coup, je ne m'attendais absolument pas à cette mini Scrubs-reunion en fin d'épisode. J'étais heureux de retrouver Ted Buckland et son groupe, mais ça, c'était déjà acquis depuis la saison dernière. Mais les caméos des autres en fin d'épisode étaient délicieusement malicieux, ça m'a rappelé la même procédé utilisé par Children Hospital pour réunir le cast de Party Down. Ne pas inclure Donald Faison dans le truc, c'était peut-être pour nous faire croire qu'il aura un jour un vrai rôle dans Cougar Town ? En attendant, Sarah Chalke continue d'être adorable et de rendre Bobby intéressant. Pourvu qu'elle soit inclus au cast principal, même si j'y crois peu. Le seul petit bémol de cet épisode était de ne pas être clair concernant les intentions de Jules, qui passe quand même plus de temps à s'occuper de son ex-mari que de son futur mari. Cela ne m'empêche de toujours considérer Grayson comme le personnage le plus drôle de ce début de saison.
Eastbound & Down 3x05
Avec le retour de Don Johnson dans le rôle du Père et l'annonce d'une grande célébration patriotique organisé par Kenny sur la plage, je m'attendais à un épisode plutôt léger, histoire de contrebalancer un peu le ton plus sombre des épisodes précédents. Seulement, on approche à toute vitesse de la fin de série et il n'y a plus de temps à perdre. Sans transition, Kenny continue sa chute, entraînant tout le monde avec lui, que ce soit ce pauvre Stevie avec sa boule à zéro ou Bébé Toby qui va de tuteurs en tuteurs pendant que son père continue de vivre dans son monde d'illusions. Et il y a ce terrible moment de lucidité, lorsque Kenny débarque déguisé en Oncle Sam à la fête de son rival russe, ce regard qui en dit long où il réalise enfin que quelque chose ne va pas, qu'il est aveuglé depuis déjà trop longtemps. Et ça se termine en feux d'artifices. Une scène qui m'a laissé admiratif en parvenant à être drôle, jouissive, complexe, surprenante, pleine de fatalisme et de noirceur, admirablement bien réalisé... La fin est proche et il est temps pour Madame Powers de faire enfin son apparition. Lily Tomlin ??? À suivre !
How I Met Your Mother 7x19
Si je valorise toujours les bonnes intentions et les efforts de changement opérés par les scénaristes cette saison, j'ai trouvé cet épisode très maladroit. Parce qu'il participe à cette évolution mais de manière très forcé, en tentant de nous faire avaler une histoire d'amour auquel personne ne croit et qui n'est qu'un prétexte extrêmement prévisible pour reformer le couple Barney/Robin en fin de saison, lors d'un mariage que l'on sait inévitable depuis le season premiere. En plus de n'être qu'un outil installé à la va-vite par les scénaristes pour donner nous donner de nouveau l'illusion d'une "rédemption" de Barney, Quinn est un mauvais personnage auquel il est vraiment difficile de trouver des qualités, ne serait-ce que comiques. En toile de fond, il y avait tout de même cette histoire d'appartement, qui trouve enfin sa résolution et offre une nouvelle touche de mélancolie à la relation Ted/Robin. Bon, c'est totalement incohérent d'avoir Marshall et Lily vivrent de nouveau au milieu de New York et de voir Ted oublier complétement la maison qu'il s'était construit et qui doit être à l'abandon quelque part, m'enfin ça passe tout de même comme une lettre à la poste. Autre problème de l'épisode : il n'était pas drôle (excepté le tag final basé sur l'auto-dérision qui arrive pourtant un peu trop tard pour vraiment paraître pertinent). Alors voilà : j'ai peur que, maintenant que nous sommes en fin de saison, les choses vont devenir un peu trop prévisibles et que la touche "restart" risque d'être utilisée trop souvent.
Justified 3x09
Première déception de la saison. Dans le sens où plutôt que de prendre mon pied, j'ai passé mon temps à me poser des questions, à remettre en cause. Des questions du genre : Est-ce que passer son temps à élaborer une histoire est plus intéressant que de raconter une histoire ? Est-ce que Quarles, Limehouse et compagnie sont traités avec trop de sérieux alors que leur aspect over-ze-top est de plus en plus flagrant ? Est-ce que Raylan torturé est aussi cool que Raylan détendu ? Est-ce que c'est dangeureux de placer autant d'espoir dans un season finale ? Est-ce que j'en avais quelque chose à foutre du sort de la toxico qui vient demander de l'aide à Ava ? Est-ce que Boyd a un peu plagié Mags Bennett lors de son grand speech devant les citoyens d'Harlan ? Est-ce que je me pose trop de questions ? Parce qu'au final, je n'ai aucune vrai raison de remettre en question tout le plaisir que je ressens devant cette troisième saison. C'était juste cet épisode, qui a mal su gérer la profusion des mini-intrigues et des manigances, qui n'a pas vraiment su faire de choix, qui était une mise en place trop grossière et moins organique et jouissif que d'habitude. Ce sont des choses qui arrivent et ce n'est pas ça qui m'empêchera de savourer la suite, même si pour le coup, elle a intérêt d'être à la hauteur. On n'est pas à l'abri du syndrome Sons of Anarchy S4.
Parks & Recreation 4x18
Encore une fois, le problème de la campagne, c'est que chaque opposant de Leslie est une caricature. Le journaliste interprêté ici par ce bon vieux Sean Hayes ne manque pas de drôlerie, mais il manque clairement de crédibilité. Et comme on a tout de même envie de prendre au sérieux les ambitions de Leslie, c'est très frustrant de la voir remporter autant de petites victoires sous prétexte que ses adversaires sont idiots ou unidimensionnelles (Bobby Newport va bientôt revenir pour me prouver le contraire, espérons-le). J'adore Leslie, j'adore Ben, mais leur cuteness et leur enthousiasme ne peut pas tout leur permettre. Malgré tout, cet épisode écrit par Nick Offerman était fun, en grande partie grâce à une Amy Poehler qui joue toujours aussi bien l'ivresse, et à une intrigue secondaire qui donne de nouveau le beau rôle à April, dont l'évolution cette année est belle à voir. Je suis toujours autant conquis par l'étrange couple Tom/Ann, qui étaient ici un contrepoids parfait au couple Ben/Leslie. Et puis Ron était grandiose mais cela va de soi. Il faudra attendre la mi-avril pour retrouver la série et je pense que cette pause sera bénéfique et me permettra de savourer d'autant plus le sprint final.
The Good Wife 3x16/3x17
J'ai adoré "After the Fall". Parce qu'il était consacré à Will, à ses frangines, à une guerre des trônes entre Eli Gold et David Lee et que j'ai passé quarante minutes divertissantes et bien ficelées. J'ai moins aimé "Long Way Home". Parce que voir Alicia à la recherche du temps perdu me semble plus redondant qu'émouvant, que le départ de Caitlin est du potentiel gâché alors qu'on avait une relation mentor/élève qui méritait mieux que ça, que Colin Sweeney a été terriblement mal exploité dans une affaire ridicule et que ni Diane ni Will n'ont eu assez de temps d'antenne. Par contre, je veux voir plus souvent le duo Peter/Cary. Je ne sais pas trop ce que la série va nous raconter pour la fin de saison mais comme Matthew Perry débarque bientôt, je suis plutôt confiant.
The Office 8x19
Vous vous souvenez la dernière fois ? Je vous disais "Jim et Dwight sauvent la série du naufrage" et je dissertais à ce sujet pendant deux paragraphes ? Et bien "Get the Girl" se fout bien de ma gueule en reléguant Jim et Dwight à l'arrière-plan et en se concentrant sur les deux trucs les plus chiants de la saison : Nellie Bertram et le couple Andy/Erin. Mais de manière surprenante, je me suis finalement bien amusé dans ce chaos ambiant, dans cet épisode qui ne sait pas trop quoi raconter et qui du coup raconte tout et n'importe quoi, en faisant mouche parfois. Grâce à Creed, à un Robert California plutôt bien utilisé et à quelques bonnes répliques. Oui, je me contente de peu. Je me suis contenté du soleil et de l'ambiance printanière pour ne pas trop détester la perte de temps totale qu'était la partie consacré aux deux idiots amoureux. Au moins, ils sont ensemble maintenant. Prochaine étape : se débarasser de Catherine Tate. Et nous donner une raison de croire que la série a quelque chose à nous raconter en neuvième saison, alors que tout le monde fout le camp, de Paul Liberstein à Rainn Wilson en passant par Mindy Kaling et James Spader. Et les téléspectateurs.
Voilà. Bon, en vrai, la seule chose qui accapare mon enthousiasme (en plus de ma web-série), c'est le retour de Mad Men, point. Et je vais de ce pas revoir la fin de quatrième saison pour me remettre dans le bain. Et également prendre un bain en lisant avec beaucoup d'intérêt le troisième tome de Games of Thrones.
Avril promet d'être un grand mois.
Commentaires
Enregistrer un commentaire