Après un retour réconfortant au Cul-de-Sac, c'est également très plaisant de revenir à Harlan, Kentucky. J'ai l'impression que 2013 démarre fort et vachement vite niveau séries. D'habitude, Justified est un plaisir printanier, non ? Juste une impression. C'est toujours un plaisir en tout cas, pas de doute là-dessus.
Quoi de mieux pour démarrer cette quatrième saison qu'un épisode aussi bien ficelé, presque un loner ? Je dis bien presque parce que derrière cette histoire de trou dans le mur et de voiture volée, il y a déjà des pistes lancés pour ce qui devrait être, comme d'habitude, une série de toutéliage monumentale. Avec l'arrivée de nouvelles têtes, de nouvelles tensions, de quoi raviver la flamme animé les années précédentes par des Mags Bennett ou des Robert Quarles. Ici, ils ont le visage d'un Joseph Mazzello (The Pacific) dans le rôle d'un prêtre qui plonge Harlan dans une ambiance à la Carnivale avec ses incantations et sa tente dans les bois, ou bien le visage plus rassurant mais non moins fourbe d'un Ron Eldard (ER) qui vient jouer les nouveaux sidekick pour un Boyd Crowder très en forme niveau explosifs et réthorique qui préfère citer Isaac Asimov plutôt que la Bible. Prometteur.
Mais Boyd n'est pas le seul à obtenir un sidekick dans ce season premiere. Notre ami Raylan se trouve un nouveau compagnon, un Sancho Panza qui a les traits du comédien Patton Oswalt, qui s'intégre très bien à l'univers de la série, comme s'il avait toujours promené à Harlan sa dégaine maladroite. Il devient vite attachant et on souhaiterait presque que son duo avec le marshall devienne le nouveau coeur de la série et que plutôt que de nous entraîner de nouveau dans de complexes machinations, cette saison se mette à enchaîner les loners tranquille avec les deux compères. Parce que j'ai pas l'impression que Tim ou Rachel vont avoir le droit à une promotion d'ici peu, surtout si Art n'est pas dans les parages (et de ne pas l'avoir vu me chagrine quand même beaucoup).
Alors on ne sait pas de quoi va parler cette saison et ce n'était pas le sujet. "Hole in the Wall" servait surtout à nous replonger dans le bain, à étoffer la galerie de personnages qui peuple un Harlan qui ne va pas tarder à devenir aussi richement peuplé que Springfield et à nous rappeler les motivations de chacun, que ce soit un Boyd qui refuse de perdre son main-mise sur les junkies de la ville ou un Arlo qui a plus d'un tour dans son sac pour faire tourner la tête de sa progéniture. Et puis Harlan, qui se lève pousser les cheveux, se tape une serveuse, se promène avec des types dans son coffre, explose des airbags, se fait de l'argent de poche et est plus cool que jamais.
À l'image de la série.
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