BILLY - S02E09 No Pasaràn par billylaserie
Résumé : En route vers le Mexique pour capturer Billy, Garrett se retrouve poursuivi par la chaleur et ses vieux démons. Au même moment, Tom débarque dans le bar de Sal et offre ses services à Billy, son héros.
Commentaires : Quand on tape "No Pasaràn" sur un moteur de recherche, on apprend qu'il s'agissait du slogan des espagnols qui luttaient contre les nationalistes et Franco à l'aube de la Guerre Civile. Devenu le symbole de la résistance antifasciste, la phrase fut réutilisé par de nombreux mouvements libertaires par la suite et pourrait bientôt refaire l'actualité chez nous. Si on est passionné de Tolkien, la phrase évoque surtout si on la traduit la réplique culte de Gandalf face au Balrog de la Moria. Chacun son truc.
Cette phrase s'est en tout cas imposée à moi comme titre de l'épisode pour plusieurs raisons. D'abord, parce que j'avais envie dès le début qu'un truc se passe à la frontière. Pas forcément la frontière au sens propre mais disons plutôt, à la croisée des chemins, alors que Garrett approche du but. Quand en plus de ça, notre cher Adrien a décidé de s'équiper d'un bâton, la référence à Gandalf était trop évidente pour laisser passer ça. Le type qui a attaché Garrett à un arbre puis lui a tiré dans la jambe lors de la première saison sert donc de comité d'accueil et me permet de retarder l'inévitable : les retrouvailles de Billy et Garrett.
Et alors que ce dernier traverse la pampa sous un soleil caniculaire, le moment était bien choisi pour que ses vieux démons le rattrapent lui aussi. Tandis que Billy est hanté par des fantômes, Garrett est sans cesse ramené vers la bouteille. Un moyen de lui faire oublier à quel point sa mission est terrible ? Une manière de ranger au placard toute raison et éthique ? Garrett n'a plus de repères et perd ses valeurs lentement alors qu'il marche seul (la bise, Jean-Jacques). Voir apparaître Henry, c'est comme un mirage et en plus d'être un avertissement, c'est peut-être un signe pour dire à Garrett de remettre de l'ordre dans sa vie, de faire marche arrière. Hélas, il est sûrement trop tard.
Pendant ce temps, je me permets quelques légeretés avec le duo Sal/Charlie et l'arrivée de Tom dans l'équipe. Je vous avait prévenu avec "Tarte Aux Fraises" que le gamin allait revenir et bien le voilà. Il donne immédiatement un coup de vieux à tout le monde et dépoussière sans le vouloir l'équipe des vieux Régulateurs. Avec une naïveté et une envie d'en découdre qu'on avait pas vu chez Billy depuis déjà trop longtemps. Surtout qu'en apprennant l'identité de celui qui est à sa recherche, ce dernier ne va pas avoir d'autre choix que de reprendre les armes.
Anecdotes : "No Pasaràn" étant un épisode très mexicain, il a fallu attendre pour le tourner qu'il fasse beau, très beau. Et chaud, très chaud. Il a fallu attendre mon anniversaire, le 10 août dernier, la seule véritable journée caniculaire de l'été. Je peux vous assurer que Gibet n'a pas fait semblant pour suer et que son "putain de chaleur" est tout à fait organique ! La pampa, c'était les champs qui bordaient notre ferme. On les avait utilisé lors de la première saison lorsqu'ils débordaient de blé (dans "Solstice d'été" par exemple) et une fois les moissonneuses passés, on a pu profiter d'un décor tout neuf, beaucoup plus jaune et adapté.
À défaut d'avoir des chevaux, j'ai offert à Garrett deux acolytes. L'un d'entre eux est joué par Mathieu, mon plus vieil et meilleur ami, dont les fans de 103FM se souviennent sous le prénom de Bruno ! Il était de passage pour mon anniversaire justement et a accepté de mourir à l'écran pour moi. Et de devoir faire le mort sous 40° pendant plusieurs minutes.
Le deuxième homme de main, c'est Ponchoman. Et laissez moi vous narrer l'histoire de Ponchoman. Vous l'avez remarquer, on a pas beaucoup de figurants dans la série. C'était déjà pas facile de réunir autant de comédiens durant l'été. Alors j'ai fait appel à plusieurs reprises aux services d'Alexis Marchal (alias l'interprête de James Bell) pour enfiler un vieux poncho ramené du Pérou par une amie et servir d'ombre forcément nécessaire lors de certaines scènes. Ainsi, Ponchoman est devenu le running gag invisible de la série que vous pouvez vous amusez à retrouver au fil des épisodes, que ce soit lors de l'exode de Lincoln City ou accoudé au bar de Sal. Ou alors vous pouvez préservez la magie en imaginant qu'il s'agit réellement d'une espèce de vagabond étrange et silencieux, un homme sans visage qui parcoure le pays et participe à sa façon à la grande histoire de Billy the Kid. Vous pouvez...
Sinon, je tenais à rajouter que j'adore l'allure de Henry lors de cette deuxième saison. Et pour ça, il faut remercier Adrien qui s'est, une fois de plus, donné à fond dans son rôle. En changeant sa coiffure, en prenant le temps de tailler des journées entières ce bâton qui ne l'a plus quitté...
Finissons avec une autre anecdote pas très glamour : à l'époque où on tournait les scènes dans le bar de Sal, et notamment celles-ci, on avait tous plus ou moins chopé une sorte de rhume qui voulait pas partir. En particulier David et moi. Un rhume qui a ruiné pas mal de prises et nous a bien emmerdé. Pas facile de prétendre se la couler douce dans la torpeur mexicaine quand on passe la moitié de son temps à éternuer et se moucher.
En tout cas, on a fini par se soigner. Et après ce fameux tournage caniculaire, on a fêté mes 22 ans avec une orgie campagnarde mémorable.
Musique : Pour offrir une bande-son à la canicule, j'ai choisi d'alterner entre le "Lagos Friàs" de Gustavo Santaolalla (que l'on retrouve dans la bande originale du film "Carnets de Voyage") et le morceau "Pat Garrett" des Magik Markers, groupe de noise-rock américain.
La semaine prochaine : La grande évasion ?
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