Jason Katims est aux manettes du script et il est pas capable de faire mieux que ça ? En même temps, rien d'étonnant : "Election Day" a les mêmes problématiques d'un season finale de Parenthood : il veut raconter trop de choses à la fois, précipite la conclusion d'un tas d'intrigues qu'on a pourtant vu évolué lentement mais sûrement jusque là et au niveau de la structure, c'est un immense bordel. Et c'est toujours Katims qui s'occupe du season finale donc non, je ne suis pas étonné en fait, pas étonné d'avoir un épisode aussi inégal. Mais bon, au moins, Kristina a perdu. Et ça, c'est une bonne nouvelle.
Ce qui est inattendu, c'est finalement de voir cette intrigue presque relégué au second plan dans l'épisode qui aurait pu miser à fond dessus. Je ne vais pas m'en plaindre. Si je me serais bien passé des scènes bien larmoyantes avec l'amie cancéreuse et la mort de la sourde (une aurait suffi mais les deux, c'était trop), la résolution est enfin là et il n'y avait pas meilleure issue possible à mon sens qu'une défaite. Kristina est une bonne perdante, elle a appris quelque chose sur la vie, tout le monde est content. Et on va enfin pouvoir passer à autre chose.
Le gros de l'épisode se concentre sur deux couples en pleine querelle. Julia et Joel d'abord qui redeviennent un peu humains après les réactions over-the-top de l'épisode précédent. On peut enfin se mettre du côté de Joel et retrouver un peu d'équilibre au milieu du conflit, sans que Peet ou Ed, marionnettes des scénaristes dont les fils sont trop visibles, ne viennent trop parasiter le tout. La scène de dispute est intense, remarquablement bien interprété et nous prouve que les scénaristes ne sont pas prêt à se dégonfler. Un divorce dans Parenthood ? Voilà une intrigue qui m'intéresserait.
Mais avant d'en arriver là, j'entrevois déjà une potentielle annulation de mariage pour Amber et Ryan. Pas de surprises : Matt Lauria n'est finalement là qu'en qualité de guest-star. On savait depuis un moment que ses traumatismes allaient resurgir pour ruiner les plans sur la comète du jeune couple. Seulement, il y avait sûrement moyen d'amener ça de manière plus subtile, moins précipité. C'est encore une fois ce que je reproche à l'épisode : gâcher d'excellentes performances et des intrigues prometteuses en allant à toute vitesse, soudainement, sans prévenir.
J'étais beaucoup plus à l'aise à voir les maladresses de Crosby (même si le pauvre reste cantonné dans ce registre en ce moment) ou l'adorable non-romance concernant Max et Ruby (que je shippe volontiers). Hank et Sarah partageaient d'ailleurs la scène la plus naturelle et agréable de l'épisode, à mon sens. La plus spontanée, celle où on ne sent pas les grosses pattes de Katims et sa team.
Je crois aussi, comme je le disais en introduction, qu'"Election Day" souffre d'un problème de structure. On passe littéralement du jour à la nuit, on doit attendre plus de la moitié de l'épisode pour voir certains personnages clé, les scènes s'enchaînent sans vraiment d'élégance. Le monteur était probablement bourré. La scène très émouvante où Zeek rejoint sa petite-fille au commissariat après le pétage de plombs de Ryan aurait eu un vrai impact à la toute fin de l'épisode, plutôt que de la balancer entre le fromage et le dessert, à la va-vite. Non franchement, c'était un bordel monstre et ça m'a empêché de me plonger vraiment dans les émotions demandées.
ET PUTAIN, HADDIE EST MÊME PAS FOUTU D'ÊTRE LA LE JOUR OÙ SA MÈRE PEUT POTENTIELLEMENT ETRE ÉLUE MAIRE DE BERKELEY ? Je sais que le planning des acteurs, c'est compliqué, mais faut pas déconner. Katims, tu peux faire mieux, va falloir refoutre un peu d'ordre dans ta série. Déjà, sans la campagne municipal, on va pouvoir respirer et se concentrer sur les choses qui comptent.
Braverman Of The Week : Zeek et Julia, qui étaient les membres les plus discrets et sympathiques du clan cette semaine.
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